Voici les indices qui nous permettent de comprendre si nous faisons confiance à notre partenaire et dans quelle mesure nous avons besoin de le contrôler pour nous sentir en sécurité.
La confiance dans les relations
La confiance est peut-être le sujet le plus important lorsqu’il s’agit de relations, qu’elles soient amoureuses ou amicales. La confiance que nous parvenons à accorder à une relation est en fait un excellent « thermomètre » de la qualité de la relation elle-même.
En général, chacun d’entre nous montre les deux côtés de la confiance et de la méfiance : il est rare de rencontrer quelqu’un qui est complètement méfiant, tout comme il est rare de rencontrer quelqu’un qui fait aveuglément confiance à tout et à tous. Le fait que, dans une mesure plus ou moins grande, une certaine méfiance soit toujours présente amène à la considérer, pour ainsi dire, comme un trait caractéristique de l’Être humain.
Pourquoi avons-nous naturellement tendance à nous méfier des autres ? Il ne faut pas oublier que, comme les autres êtres vivants, nous sommes nous aussi le produit d’une longue et lente évolution et que tout comportement a, d’une certaine manière, une fonction. Une méfiance modérée dans les relations avec les autres a une fonction de protection ; en d’autres termes, on se méfie pour ne pas être pris au dépourvu ou du moins pour être prêt à réagir.
Les mille peurs de l’être humain
Les humains, en particulier, ont tendance à développer des peurs à l’égard d’une grande variété de choses et de situations. La liste des phobies, par exemple, est presque sans fin. Ce qui nous effraie le plus, cependant, n’a rien à voir avec des animaux repoussants ou des situations dangereuses. Il s’agit plutôt d’être blessé, trahi ou humilié. De cette peur, nous essayons de nous défendre, précisément, en ne faisant pas confiance.
Faites-vous confiance à votre partenaire ? Voici comment le savoir
Les personnes qui ne font pas confiance aux autres sont convaincues, dans une mesure plus ou moins grande, que les autres sont des menteurs, des trompeurs ou des profiteurs et qu’ils se comportent ainsi pour blesser et prendre plaisir à faire du mal, ou par simple égoïsme ou indifférence. Elles pensent que les autres ne peuvent pas avoir des intentions honnêtes, être sincères et se soucier des sentiments et des besoins des autres. Les personnes méfiantes ont la conviction intime que les relations sont quelque chose qui les conduira à être trahies et trompées et qu’il faut donc s’en méfier. Bien entendu, il s’agit là d’une définition extrême ; dans la plupart des cas, la méfiance à l’égard des autres ne se manifeste pas sous des formes aussi radicales.
Le domaine le plus intéressant pour discuter de la confiance est probablement celui des relations amoureuses. La présence de croyances, de doutes et de comportements particuliers peut être prise en compte pour évaluer le degré de méfiance adjacente.
Voici quelques croyances qui dissimulent la méfiance :
- D’autres, tôt ou tard, finissent par trahir ou par décevoir profondément.
- Si je fais confiance à quelqu’un, je n’aurai pas d’armes pour me protéger et je paraîtrai faible.
- Si je fais confiance, les autres utiliseront ma confiance contre moi.
- Les autres ne disent pas la vérité.
- D’autres ont un but différent de ce qu’ils semblent être.
Voici quelques doutes que les personnes qui ne font pas confiance à leur partenaire :
- Est-ce qu’il/elle m’aime vraiment ?
- Veut-il/elle vraiment de moi ?
- Que fait-il/elle et avec qui est-il/elle lorsque nous ne sommes pas ensemble ?
- Est-il/elle fidèle à moi ?
- Comment puis-je savoir qu’il/elle ne se sert pas de moi ?
Voici quelques exemples de comportements méfiants :
Vérifier les mouvements du partenaire.
Vérifier, par des questions « pièges », s’il dit la vérité sur ses déplacements.
Vérifier les messages sur son téléphone portable ou sur les médias sociaux.
Le tester pour savoir si ses sentiments sont authentiques.
L’empêcher de sortir avec des personnes du sexe opposé.
Lui crier dessus pour l’empêcher d’aller dans des endroits où il pourrait se faire de nouveaux amis.
La méfiance : pourquoi elle nous nuit plus qu’elle ne nous protège
Jusqu’à présent, nous avons défini la méfiance comme la tendance à être hyper vigilant face aux signaux de danger afin de nous protéger de nos plus grandes peurs : être trompé, trahi et abandonné. La fonction protectrice et adaptative de la méfiance la rend difficile à combattre, même si nous nous rendons compte qu’elle fait plus de mal que de bien. Et, en effet, les concepts de confiance ou de méfiance ne devraient jamais être considérés « dans l’absolu », mais toujours « en relatif ».
Dire qu’il faut ou qu’il ne faut pas faire confiance aux gens, en fait, ne veut pas dire grand-chose. Au contraire, ces deux affirmations risquent d’être fausses en étant des généralisations. De manière plus réaliste, la confiance devrait dépendre du cas par cas. Certaines personnes ne sont pas dignes de confiance et il serait vain de faire le contraire. D’autres, en revanche, seraient bonnes à faire confiance, et ne pas le faire serait un acte tout aussi contre-productif, car cela priverait de la possibilité de jouir d’une relation vraiment intime et épanouissante.
La méfiance appliquée sans distinction à l’ensemble du genre humain risque de produire de la solitude et de l’exclusion et de perdre, surtout, sa fonction protectrice pourtant naturelle et juste.